Introduction

Une fois j'ai reçu ce message d'une enseignante du bouddhisme zen rinzaï. Elle me parlait d'elle. À force de le lire, il est affiché bien en vue dans un endroit de la maison, je l'ai fait mien. Dans ce blog je vais raconter des histoires qui montrent cette rencontre du bouddhisme avec les gens que je fréquente dans mon travail et dans ma vie quotidienne. Quand on pratique le zen, pour comprendre, on se sert souvent de petites histoires des temps anciens, qui se passent en Chine ou au Japon. Dans cet espace, je me propose d'écrire des anecdotes très actuelles, vécues par un bouddhiste zen engagé dans la vie quotidienne.

Mon crâne rasé expose l’ossature du visage et ma fragilité
dans cette mise à nu.
Pourtant peu savent lire
ce livre ouvert de ma chair,
moins encore suivre les signes de ma Route,
toute en conduite solitaire, toute en communion
avec d’autres tracés.


Rei Myò Sensei
Août 1997

samedi 30 octobre 2010

Patience, patience, encore.

Savoir attendre, c'est possible. Quand je suis en train de faire zazen et que j'ai une démangeaison sur le visage, je ne fais rien. En dehors de ce contexte, quand j'ai une démangeaison sur le visage, je me frotte avec une main. Si je me gratte je suis soulagé, je suis intervenu, j'ai fait quelque chose mais ça ne marche pas. Pendant le zazen si je ne me gratte pas, quelques secondes après il n'y a plus de démangeaison. Tout le monde te le dira. Tu peux en faire toi-même l'expérience immédiatement. Ne rien faire et le problème disparaît de lui-même, ou au pire la situation n'empire pas.
L'essentiel étant de ne pas déclencher la réaction en chaîne qui conduit à la violence. La violence, cette situation où l'on n'entend plus rien, ni soi même, ni l'autre, complètement fermé, citoyen d'un monde étriqué.